Pour son premier culte sur le thème de l’écospiritualité, le groupe EcoEglise de la paroisse protestante de Saint-Prex – Lussy – Vufflens a fait fort, autant dans la forme que dans le fond.

En écho à une liturgie et une prédication basées sur la place de la Création dans les Psaumes, les membres du groupe (Alain Rhis, Elizabeth Chollet et Eliane Perottet par ordre d’apparition sur les photos) ont offert des témoignages aussi authentiques qu’inspirants. A les écouter, la tension entre écogestes du quotidien et prise de conscience de la dimension globale de la crise écologique actuelle semblait résolue : toutes nos actions ont de la valeur.

Il a ainsi été question d’éducation, de souffrance face aux écosystèmes ravagés, d’émerveillement au cœur de la nature et d’engagement surtout. Un engagement qui se décline autant dans le domaine de la transition numérique, de la lutte contre les abus des multinationales, de la transmission de l’amour de la nature à ses petits-enfants que dans les choix de consommation – que ce soit celui d’un Fairphone ou de produits nettoyants faits maison.

Ces témoignages reflétaient les riches échanges au sein du groupe : concernés par la sauvegarde de la Création, ils cherchent des solutions ensemble et se soutiennent dans leurs démarches respectives avec courage et lucidité.

Dès son ouverture, ce culte était justement un appel à la lucidité : alors que résonnait la chanson d’Aznavour « La terre meurt », les enfants déposaient des détritus dans une partie du chœur. Ces détritus, symboles de la pollution qui envahit notre planète et du souci écologique qui nous rejoint jusque dans nos espaces liturgiques, ont ensuite été déplacés pour laisser de la place à des plantes. L’espérance ne réside-t-elle pas dans ces « espace verts » que nous pouvons protéger ou créer ?

Difficile donc de ne pas quitter le temple un peu remué voire dérangé, mais à la sortie, ce sont des sourires chaleureux qui attendaient les participants… et un petit cadeau : une lingette biodégradable pour faire sa lessive. Il suffit parfois d’un premier geste pour initier de grands changements !