En 2023, la paroisse a proposé à ses membres de fabriquer un hôtel à insectes. Pour le pasteur, il était important que l’activité soit intergénérationnelle et « pas uniquement pour les enfants. » Les paroissien·ne·s ont ensuite partagé un repas en accord avec les principes de l’alimentation durable. « Au lieu d’apporter du jus d’orange, nous avons bu du jus de pomme local et du vin provenant du vignoble d’un village voisin », indique Jean-Luc. « Il y a des vignes cultivées par ici, malgré le climat pluvieux jurassien », ajoute-t-il avec un sourire. Aujourd’hui, les passant·e·s peuvent voir l’hôtel à insectes devant l’église, sur le chemin qui mène au cimetière. L’idée est d’y fixer une fiche explicative sur l’utilité de cette installation.

Pour 2024, l’objectif de Jean-Luc Dubigny est de réunir plus de monde autour de la thématique écologique. Pour l’année suivante, il souhaite proposer un World Café sur le thème de la transition. Le pasteur a d’ailleurs déjà co-organisé une série d’ateliers de transition intérieure dans la région. Le défi, pour lui, est de mobiliser les paroissien·ne·s : « C’est difficile d’aller au-delà du discours. Tout le monde est d’accord pour dire que l’écologie, c’est bien, mais comment passer à l’étape suivante, à l’action ? Et je ne parle pas seulement d’éteindre la lumière ou de poser des panneaux solaires. Pour moi, l’écologie est aussi une question communautaire. »

C’est en communauté justement que, chaque été, un culte traditionnel est célébré à l’ombre d’un vénérable tilleul à l’entrée du temple. L’arbre, trois fois centenaire, est aussi ancien que la bâtisse. « Pour la petite histoire, raconte Jean-Luc, son tronc est en fait composé de trois troncs. Certains pourront y voir la symbolique du chiffre trois. » Quoi qu’il en soit, le tilleul fait partie de l’identité de la paroisse. Il sera même bientôt représenté sur son logo, remplaçant l’image actuelle – plus classique – du clocher de l’église.