Samedi 27 août 2022, Rencontre du réseau EcoEglise

Célébration, table ronde et ateliers pour les communautés EcoEglise

de 11h à 17h à la paroisse St-Joseph à Lausanne

Plus de quarante personnes étaient présentes à Lausanne pour la deuxième rencontre annuelle des communautés EcoEglise. Nous en sommes tous et toutes ressortis encouragés et ressourcés et partageons sur cette page un bien bref résumé de cette riche journée.

Célébration œcuménique

Nous sommes accueillis chaleureusement dans l’église de St-Joseph par l’abbé Boniface Bucyana, qui nous encourage à persévérer dans le soin de la création et en reconnaît l’urgence. Il est heureux de voir le réseau EcoEglise de ses propres yeux et se réjouit de sa dynamique.

Xavier Gravend-Tirole, aumônier catholique à l’EPFL et Marie Cénec, pasteure réformée et coordinatrice de la transition écologique et sociale de l’EERV, nous ont conduit ensuite dans un temps de célébration.

Nous commençons par un temps de silence pour déposer ce qui nous éprouve, et la lecture du Psaume 8 remanié par Christian Vez. Nous lisons ensuite Romains 8, versets 19 à 27.

Nous le savons en effet : la création toute entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement.Elle n’est pas la seule : nous aussi (…) nous gémissons intérieurement. (…) De même (…) l’Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprimables. (…)”

Gémissement de l’enfantement : nous sommes en train de vivre ce “déjà-là et pas encore”. C’est douloureux, mais on en est pas loin ! Qu’est-ce qui gémit dans la création ? Qu’est-ce qui gémit en moi ? Même l’Esprit Saint gémit dans ce texte. Dieu lui-même est avec nous dans ce gémissement. Il sait mieux que nous que c’est un processus d’enfantement qui est à l’œuvre. Quelle source d’espérance !

“Que nous débordions d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint” telle est la bénédiction finale pour chacun d’entre nous.

(Ils ont remplacés au pied levé Yvena Garraud-Thomas qui a eu un empêchement majeur, et que nous remercions pour la préparation.)

Table ronde

Trois intervenants ont discutés avec Sophie de Rivaz des moteurs pour la transition écologique en église.

Xavier Gravend-Tirole (aumônier catholique à l’EPFL et docteur en théologie) nous a parlé du travail qui relie, un processus qui l’encourage à se mettre en mouvement tout en gardant l’espérance et en évitant le découragement. Développé par Joanna Macy, le travail qui relie est un stage, qui peut se résumer en 4 étapes : 1. S’ancrer dans la gratitude. Tout ce que nous recevons est miracle.  2. Honorer notre peine pour le monde. Déposer nos émotions désagréables, les accueillir, et les utiliser comme engrais. 3. Changer mon regard sur le monde. On ne résoudra pas la crise environnementale tant qu’il y a une déconnexion entre moi et le vivant. 4. Quelle est ma mission ? Je ne peux pas changer le monde, mais je peux faire ma part là où je suis appelé.

Jean-Daniel André (ingénieur retraité, anciennement membre du comité d’administration d’A Rocha Suisse et ex-coordinateur de StopPauvreté) nous invite à réfléchir sur l’épitre de Jacques : la foi et les œuvres ne sont efficaces que si elles sont conjointes. Nous devons savoir pourquoi nous nous engageons, et prouver cet engagement dans des activités concrètes. Cette double perspective est un moteur ! Il nous présente également le mouvement Big vert en France, un bel exemple d’un projet qui marche où communautés chrétiennes et communes se sont mises ensemble pour proposer des actions. Ces liens créent une dynamique positive et encourageante.

Enfin, Marie Cénec (coordinatrice de la transition écologique et sociale pour l’EERV) nous interpelle sur trois moteurs : 1. Les convertis et les convaincus. Vous connaissez des personnes qui ont vécu une prise de conscience très forte et qui s’engage ? Mettez-les en valeur. On a besoin de personnes inspirantes. 2. La convergence des luttes. On ne perd pas de temps à créer du lien. Soyons Eglise au sein du quartier pour prendre soin de toute la terre habitée, un œcuménisme dans sa vocation première. 3. Décélérer. Il n’y a pas d’urgence climatique, il y a urgence sabbatique. Prenons le temps de s’arrêter pour prendre soin de nos terres intérieures.

Ateliers

L’après-midi, les participants ont pu vivre deux des trois ateliers suivants :

  • Atelier 1 “Energie et bâtiments, conseils pour les paroisses” avec Luc Giger, ingénieur environnement responsable Recherche et Développement Durable chez Weinmann Energies en collaboration avec œco Églises pour l’environnement
  • Atelier 2 “Animer un atelier biodiversité pour sa paroisse” avec Gabriela Joray, biologiste chez A Rocha, et Noémie Salamoni, biologiste-ethnologue. Les participants sont repartis de cet atelier avec une animation clé en main prête à être proposée dans leur paroisse. Vous pouvez télécharger le matériel ici :

-> ARCH-EcoEglise_AnimationBiodiv_FASCICULE

-> ARCH-EcoEglise_AnimationBiodiv_ANNEXES

  • Atelier 3 “Goûter aux conversations carbone : les transports et la mobilité au sein de la communauté” animé par le Laboratoire de transition intérieure de l’EPER et de AdC. Vous aimeriez réfléchir à votre empreinte carbone ? Les conversations carbone sont un bel outil pour aborder ce thème avec une équipe de votre paroisse. Le Laboratoire de transition intérieure se déplace volontiers en église pour animer ces conversations : https://voir-et-agir.ch/activites/?activity_cat_1=conversations-carbone 

Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui ont participé à cette journée et qui l’ont rendue belle.

Merci à nos intervenants et intervenantes, à Calen Gayle pour la musique, à Gérald, Terry et Marga pour les cafés et à Corinne Menthonnex et l’église St-Joseph pour les locaux !

Nous nous réjouissons d’ores et déjà de vous retrouver l’année prochaine !